Les définir, appréhender leurs origines, leurs modalités d’action, leurs conséquences… aborder le sujet des émotions n’est pas simple. Nombreuses sont les personnes qui peinent à les comprendre et à fortiori à les gérer quand elles en souffrent. La spécialisation de Sophrologie appliquée aux troubles émotionnels proposée par l’ESSA offre une réponse adaptée à ces questionnements, quel que soit le public concerné.

Comprendre les émotions avant de chercher à les gérer

Les écrits sont pléthoriques. De l’Antiquité à nos jours, d’Aristote à Christophe André, en passant par Darwin, Freud ou Lucien Febvre, les émotions occupent les champs disparates des sciences, de la littérature, de la philosophie, depuis la nuit des temps.

Qu’il s’agisse d’analyser leurs fondements et leurs modes opératoires ou d’en exploiter la sève poético-littéraire, les émotions passionnent autant qu’elles interrogent.

Chacun sait ce qu’est une émotion, jusqu’à ce qu’on lui demande d’en donner une définition. A ce moment-là, il semble que plus personne ne sache.
Fehr & Russell • 1984

enfant émotion tristesseMalgré de nombreuses tentatives, leur nombre n’a jamais pu être scientifiquement arrêté.

Les spécialistes s’accordent néanmoins à dénombrer 6 registres émotionnels « primaires » : tristesse, joie, colère, dégoût, surprise et peur.

Auxquels s’ajoutent des émotions plus complexes telles que l’amour, la jalousie, la rancoeur, la honte… qui relèvent d’interactions sociales ou relationnelles.

Dans Le prix des sentiments par exemple, traduit récemment en français, le sociologue américain Arlie Russel Hochschild fait le lien entre les activités sociales ou professionnelles d’un individu et la palette des émotions qu’elles peuvent engendrer.

…le vendeur sans le sou qui travaille dans une boutique de luxe doit gérer son envie; le trader de Well Street doit gérer la panique; le juge se trouve exposé à de véritables atrocités…
Arlie Russel Hochschild • Le prix des sentiments • Editions La Découverte

homme en colèreDans ce contexte, la sophrologie, qui peut être définie comme une approche psychocorporelle centrée sur l’accueil des sensations, des pensées et des émotions, constitue une réponse intéressante.

Surtout lorsqu’il est question de permettre à celles et ceux qui en souffrent d’apprendre à mieux vivre leurs émotions.

Pourquoi suivre la formation de Sophrologie appliquée aux troubles de l’émotion ?

« Sans émotion, nous serions de vulgaires machines et notre existence serait fade », affirmait Boris Cyrulnik.

Les émotions rendent vivants. Elles reflètent notre humanité, révèlent l’importance accordée au vécu : le nôtre et celui des autres. Elles offrent l’opportunité de traverser la vie et ses tempêtes avec densité. Elles donnent des couleurs à la vie (ne dit-on pas « être vert de rage » ou « entrer dans une colère noire ») et l’enrichissent de sensibilités multiples.

Pourtant, les émotions peuvent aussi engloutir la personne au risque d’émousser sa santé mentale et physique.

On parle alors de troubles émotionnels susceptibles d’affecter l’identité même de l’individu.

femme dégoutéeIl ne s’agit pas de les maîtriser par la sophrologie, mais de les apprivoiser avec authenticité pour les savourer, les traverser dans un mouvement naturel et sain.

L’accompagnement des troubles émotionnels par le sophrologue implique à l’évidence une connaissance préalable de ce qu’est une émotion, de ce qu’est sa nature, sa fonction, ses différents rôles.

Elle nécessite de savoir quelle traitement apporter lors de l’accompagnement pour être en mesure de les accueillir et les vivre sereinement.

Cet accompagnement spécifique implique également, en tant qu’être émotionnel, d’avoir la capacité de s’accueillir pour accueillir l’autre, dans l’affectivité de sa conscience.

L’approche sophro-dynamique, enrichie des connaissances neuroscientifiques et résolument basée sur la phénoménologie, sont une ressource fondamentale dans l’accompagnement des personnes en détresse relatant des troubles émotionnels.

femme apeuréeNotre approche s’appuie sur l’apport des neurosciences qui permettent de considérer à l’évidence la relation corps-esprit comme une unité.

L’esprit n’est plus considéré comme la partie « neurale » du cerveau mais comme le lien du corps tout entier qui permet l’expression des relations, des échanges avec l’extérieur, avec l’environnement.

Si nous sommes tous des « êtres émotionnels« , comment aider notre client à entendre, identifier et vivre ses émotions, non comme ennemies de son bien-être mais comme alliées fidèles de son futur épanouissement ?

femme sourianteIl nous faut l’aider à accueillir ses émotions en conscience et à retrouver, avec et grâce à elles, un nouveau rapport, unique, qui lui permettra de se vivre en harmonie, en lien avec l’ensemble de ses capacités et des situations qu’il pourra rencontrer.

Auteur : Anne Almqvist